Filiale du groupe France Médias Monde, CFI agit pour favoriser le développement des médias en Afrique, dans le monde arabe et en Asie du Sud Est.
Il y a quatre ans débutait un processus révolutionnaire engendrant un mouvement politique et social encore en vigueur dans la région à des degrés divers et sous différentes formes. S’il continue à être une force d’inspiration des forces sociales nouvelles dans le monde, il n’en demeure pas moins qu’il n’a pu réaliser concrètement les aspirations des peuples à la liberté, la dignité et la justice sociale. Il a même été constaté le retour de certaines manifestations d’autoritarismes et de répressions menaçants le processus de transition démocratique de retour en arrière et de blocage et de poursuite des mêmes politiques néolibérales avec leurs conséquences sur les coûts sociaux et écologiques élevés ainsi que sur l’accroissement des exclusions et des disparités entre les classes.
Tout ceci est accompagné par les actes commis par des groupes extrémistes religieux, des assassinats politiques, des actions de terreurs, de propagation de la culture d’excommunication et de rejet de l’autre et des aspirations à la libération des peuples comme on a pu le voir pendant les révolutions. On se doit aussi de constater la prolifération extraordinaire des armements grâce à la complicité de forces régionales et extérieures ainsi que les conflits violents dans des pays comme la Syrie, la Libye, le Yémen et l’Irak qui durent depuis des années. Il apparait ainsi que la région n’a pu voir la réalisation des aspirations de ses peuples en matière de paix, de démocratie et de vie digne. Les conflits de la région ont des conséquences et des prolongements qui dépassent ses frontières géographiques. Ils diminuant ainsi les chances de l’instauration d’une paix mondiale et du rapprochement et de la compréhension entre les peuples.
Ces mouvements interviennent au moment où le peuple palestinien victime du terrorisme de l’Etat colonial subit des atteintes à ses droits.
Si le mouvement social qui se développe par les luttes civiles et pacifiques dans la région prouve la nécessité pour les peuples de défendre leurs droits contre les choix néolibéraux qui sont une impasse; il n’en demeure pas moins qu’il est menacé par le terrorisme et les guerres civiles.
Tenant compte de notre volonté de soutenir ce mouvement ainsi que les acquis du travail en commun tels qu’indiqués dans la charte du Maghreb des peuples et mis en œuvre dans les différentes étapes de nos luttes communes ;
Considérant que la lutte contre le terrorisme ne peut être dissocié de la lutte contre le néolibéralisme, ceci étant même une condition déterminant au développement des mouvements sociaux,
Nous , organisations, mouvements sociaux et civils réunis aujourd’hui au sein des composantes du forum social mondial à Tunis quelques jours après l’attentat terroriste du Bardo et devant la persistance du terrorisme dans la région et son extension à d’autres pays, exprimons notre accord pour proclamer la déclaration du Bardo des mouvements sociaux et civils pour lutter contre le terrorisme et pour la diffusion des valeurs de paix de démocratie qui vise à :
Les organisations adhérentes à la présente déclaration, réaffirment leurs attachements au forum social mondial et à la charte de Porto Alegre et leurs engagements à participer au mouvement mondial de lutte contre la mondialisation sauvage opposée aux peuples.
Elles appellent à l’organisation d’un large débat entre les différentes composantes du forum social mondial afin d’examiner les changements et les défis constatés dans la région Maghreb Machrek et sud Europe ces dernières années en vue d’ouvrir de nouveaux horizons à notre mouvement sur le plan local, régional et mondial.