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La question des migrations de femmes est restée une réalité peu connue. L’image de l’homme seul, migrant pour des raisons économiques ou politiques, est restée prégnante dans les représentations de l’immigration et elle a fait de la migration féminine un phénomène marginal. La féminisation des flux migratoires est telle que désormais, d’après la plupart des statistiques, les femmes représentent environ la moitié des migrants dans le monde. Au regard de cette réalité les questions et les réponses liées aux enjeux de la migration doivent intégrer une perspective de genre.
La situation des migrantes diffère de celle des migrants dans les circuits officiels de migration et s’agissant des secteurs d’activité dans lesquels elles sont employées et des formes de maltraitance qu’elles subissent, ainsi que des conséquences de ces abus. Pour comprendre les problèmes particuliers rencontrés par les femmes, il faut examiner la migration des femmes à la lumière des inégalités entre les sexes :
- des rôles traditionnels assignés aux femmes,
- de la répartition inégale des emplois entre les hommes et les femmes sur le marché du travail,
- de la prévalence universelle de la violence sexiste
- de la féminisation mondiale de la pauvreté.
La féminisation des migrations, le rôle crucial des femmes dans la participation à la vie sociale et économique dans le pays d’accueil ou de transit ainsi que leur marginalisation en matière d’admission au séjour et de surexposition aux violences nécessitent des politiques publiques plus transversales, soucieuses de la prise en compte des droits humains des femmes et de l’égalité entre les sexes.
Il est aujourd’hui important d’agir pour que les gouvernants mettent en place des mécanismes de protection et mènent des politiques publiques d’accueil adaptés aux migrantes et aux réfugiées ayant pour référence les conventions internationales car elles vivent de graves dangers dans leur parcours migratoire, à la fois femmes et migrantes :
Ces situations de multiples violences et de terribles discriminations vécues par les femmes migrantes, régularisées ou non, mais toujours en situation précaire, doivent être traitées autrement par les instances politiques. Il faut inclure les femmes et leurs besoins dans tous les débats sur l’immigration, la liberté de circulation et d’installation et le respect du droit d’asile. La législation doit promouvoir leur autonomie réelle, leur reconnaissance dans la société d’accueil.
Face à cette situation, les participants de l’atelier « femmes et migration ou le cumul des vulnérabilités » à la 3e édition du Forum des migrants appellent :
Au plaidoyer aux Etats :
Aussi suite à l’atelier, une dynamique femme migrante se chargera du suivi des recommandations et initiera les actions à mettre en œuvre. Cette dynamique est composée des structures suivantes :