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Organisateur
Gouvernance, Démocratie et Droits Humains
Lieu
Marrakech
Date
2009-12-18 2009-12-20

Le Forum des élus locaux, organisé par le Forum des Alternatives Maroc (FMAS), à Marrakech du 18 au 20 décembre, a rencontré un véritable succès auprès de l’ensemble des participants qui ont souligné la nécessité de cet événement, répondant ainsi à un réel besoin de débats et d’échanges entre les élus locaux et les mouvements de la société civile.

292 personnes, des élus locaux, des chercheurs, des universitaires et des acteurs associatifs, ont participé à cet événement, une première au Maroc. La diversité des participants a constitué une vraie richesse dans les échanges et les débats : 70 associations, 73 communes et 11 partis politiques étaient représentés. La participation féminine a atteint 25% de l’ensemble et 15% des élus locaux. Le forum s’est articulé autour de 5 séances (Processus des mouvements sociaux et collectivités locales, Expériences internationales, Évaluation de l’action collective, Démocratie locale participative, Expériences de gestion de collectivités locales), 7 ateliers et 20 intervenants. Trois concepts clés ont été au cœur de cette rencontre : gouvernance, démocratie et développement humain. Les débats qui ont ponctué ces trois journées ont mis en avant le besoin de créer une dynamique nouvelle de partenariat entre les collectivités locales et les acteurs associatifs, à la lumière des expériences internationales qui ont été présentées. De nouveaux rapports doivent s’instaurer entre les élus et la société civile, des espaces de discussion doivent être créés.

Aujourd’hui, l’Etat n’est plus le seul acteur à contrôler le système public ; les collectivités locales constituent des acteurs essentiels de la gestion de la chose communale. Des mécanismes alternatifs et innovants sont à imaginer et à développer pour répondre aux défis imposés par la crise mondiale en vue d’une plus grande efficacité dans le combat et la lutte contre les effets néfastes de la mondialisation.

Dans certaines collectivités locales (comme Sidi Ifni), les élus sont issus d’un mouvement protestataire et gèrent désormais la commune en tentant de répondre aux besoins locaux en termes de services publics.

Il ressort de ces trois journées que les défis à relever sont nombreux pour renforcer le partenariat et améliorer la relation entre les élus locaux et les acteurs sociaux :

  • Rendre opérationnelle la relation entre les élus et les acteurs de la société civile sur la base des réformes de la Charte Communale, qui prévoit les modalités de ce partenariat.
  • Favoriser la communication pour dépasser le clivage entre la société civile et les collectivités locales : tous les élus ne sont pas corrompus et tous les acteurs de la société civile ne sont pas désintéressés de la chose communale.
  • Améliorer la gestion communale en instaurant la démocratie participative, non pas comme une alternative mais comme une complémentarité à la démocratie représentative.
  • Capitaliser les expériences de démocratie participative qui ont lieu dans d’autres pays (notamment celles de Porto Alegre) ; s’ouvrir aux autres expériences culturelles.
  • Evaluer et promouvoir les expériences d’autogestion qui existent dans les communes du Maroc.
  • Elargir le débat à l’ensemble des régions du Maroc, et notamment celles défavorisées et marginalisées.
  • Réviser le mode d’unité de la ville stipulé dans la Charte de 2002 qui a pour objet d’unifier la gestion des villes.

Le Maroc doit être à l’avant-garde de la démarche participative pour donner l’exemple à d’autres pays de la région. Les participants se sont engagés à œuvrer à la réalisation des recommandations issues de ce Forum.